الخميس، 6 أكتوبر 2016

La définition de Génie civil



Le génie civil comprend en fait tout le domaine de la construction, ou tout au moins de son ossature porteuse ;il

      inclut donc des ouvrages aussi variés que :
–  le gros œuvre et les fondations des bâtiments, de toute nature ;
– les ponts, viaducs et tunnels, désignés habituellement comme ouvrages d’art ;
– les barrages, quais, écluses, bassins de radoub, digues et jetées,
– l’ossature porteuse des constructions industrielles, usines, réservoirs, canalisations,
– éventuellement, les terrassements et les chaussées.
Cette liste n’est d’ailleurs pas exhaustive.
Cette définition du génie civil est différente de celle qui était donnée il y a une trentaine d’années : le génie civil recouvrait alors tout ce qui concernait l’art de concevoir et de réaliser des constructions qui n’étaient ni des ouvrages de défense, ni des ouvrages hydrauliques ou de travaux publics. Cette évolution est probablement due à la contamination de l’expression anglaise civil engineering , qui couvre l’ensemble du domaine de la construction.
Les activités du génie civil peuvent être classées en trois phases successives :
 la conception et la définition de l’ouvrage, accompagnées d’une étude de sa rentabilité ;
– l’élaboration du projet technique détaillé ;
– l’exécution des travaux de construction.
Dès lors qu’il s’agit d’ouvrages d’une certaine importance, ces trois étapes sont disjointes, car, en raison de leur développement, elles requièrent chacune une telle spécialisation qu’elles sont en général confiées à des équipes de formations et d’expériences très différentes.

  Il importe cependant de remarquer que les trois phases de la construction doivent conserver une liaison étroite : le concepteur d’un ouvrage doit avoir présents à l’esprit les ordres de grandeur des dimensions des structures qui résulteront de l’étude technique, ainsi que les méthodes de construction, car celles-ci peuvent avoir une influence déterminante sur la forme des éléments porteurs de l’ouvrage ; il est donc nécessaire d’instaurer un dialogue permanent entre les différentes équipes de conception, de projet et d’exécution, afin d’optimiser l’ensemble de l’opération.


 1- Conception des ouvrages de génie civil

    La démarche de la conception d’un ouvrage est sensiblement différente suivant qu’il s’agit d’un bâtiment, d’un ouvrage d’art, ou d’une construction industrielle. Dans le premier cas, l’architecte y joue un rôle déterminant, et souvent quasi exclusif, ne laissant à l’ingénieur qu’un rôle d’exécutant ; dans le cas des ouvrages d’art, au contraire, l’ingénieur règne en maître, et croit parfois inutile l’intervention de l’architecte ; les constructions industrielles représentent un moyen terme entre ces deux positions extrêmes, avec toutefois, la plupart du temps, une tendance à la domination du projet par l’ingénieur.
 Cependant, de plus en plus, la nécessité de recourir dans tous les cas aux deux formations complémentaires de l’architecte et de l’ingénieur s’impose, et des équipes intégrées se forment, susceptibles d’assurer à la fois la conception, la maîtrise d’œuvre et quelquefois jusqu’à la construction complète des ouvrages " clés en main ", suivant l’expression consacrée par l’usage.

    La conception d’un ouvrage exige tout d’abord l’élaboration d’un programme, qui rassemblera tous les facteurs susceptibles d’avoir une influence sur le projet ; le programme comprendra :
– les données formulées par le maître d’ouvrage – objet de la construction, formes et dimensions, conditions d’exploitation, durée de vie envisagée, aspect, budget... ;
– les données relatives à l’environnement – situation, forme et nivellement du terrain, moyens d’accès, nature du sol, hydrologie, caractéristiques climatiques (vent, neige, température...), techniques et architecture régionales ou locales... ;
– les données sociales – nature de l’activité exercée, comportement et besoins des occupants ;
– les données administratives et légales – lois et règlements administratifs et techniques, normes applicables, contraintes particulières éventuelles.
     Tout cet ensemble d’éléments comprend à la fois des données numériques, de caractère précis et intangible, qui donnent lieu à des solutions uniques, par une démarche déductive, et des données plus floues, mais non moins importantes, qui concernent l’univers psychologique des occupants ou des usagers futurs de l’ouvrage ; ces dernières données engendrent une démarche inductive, dont le résultat peut être extrêmement variable, en fonction de la sensibilité, de l’expérience, de l’imagination, et des qualités artistiques du concepteur.
Il est rare que le résultat cherché soit atteint d’emblée ; l’auteur du projet doit d’abord classer par ordre d’importance les conditions à satisfaire, puis ébaucher une ou plusieurs solutions, c’est-à-dire exprimer un parti, qu’il confrontera à la masse des données. Par retouches successives, portant aussi bien sur la programmation que sur l’ébauche elle-même, il aboutit ainsi à une organisation de l’espace, satisfaisant à la fois les conditions fonctionnelles et les contraintes d’ordre mécanique imposées par l’emploi des matériaux choisis.

    Le concepteur est lié par tous les impératifs auxquels est soumise une construction. Avant tout, celle-ci se voit assigner une fonction porteuse : elle doit se porter elle-même, et porter les différentes charges qui lui seront appliquées. Elle doit en outre assurer une protection des personnes et des biens qu’elle abrite vis-à-vis des agressions extérieures de toute nature ; elle doit être durable. Ses déformations sous l’effet des diverses actions qu’elle subit ne peuvent excéder certaines limites. Elle doit répondre à une exigence d’ordre esthétique, plus ou moins marquée suivant sa destination et sa situation, et, enfin, elle doit s’inscrire dans un budget déterminé.

 Fonction porteuse

 Les actions appliquées à une construction peuvent être permanentes ou variables.
Les actions permanentes comprennent :
– le poids des éléments porteurs, poutres d’un pont, poteaux et planchers d’un bâtiment ;
– le poids des éléments non porteurs dont l’existence est imposée par la fonction de l’ouvrage (cloisons, revêtements de sol, conduits e fumée, menuiseries pour un bâtiment ; revêtement de chaussée, garde-corps, glissières pour un pont) ;
– les pressions éventuelles exercées sur l’ouvrage, par l’eau ou des remblais de terre.
Les actions variables, comprennent :
  les charges d’exploitation, définies souvent par une norme (norme NF P 01-601, par exemple, dans le cas d’un bâtiment à usage d'habitation) ou par un règlement dans le cas d’un pont routier ; ces charges peuvent aussi être définies par la fonction de l’ouvrage, comme c’est le cas pour un entrepôt, un magasin, ou un plancher d’usine, et elles doivent alors comporter une marge, afin de permettre ultérieurement des modifications éventuelles des conditions d’exploitation ; l’expérience montre en effet que, lorsqu’un ouvrage a été conçu de façon à satisfaire trop strictement aux conditions prévues, tout changement de celles-ci impose des renforcements très onéreux des structures porteuses ;
– les charges climatiques, essentiellement vent, neige et températures, définies en France par les règles NV (neige vent) ;
– les actions accidentelles, telles que le choc d’un bateau ou d’un véhicule sur une pile de pont, ou l’effet d’un séisme ; en France, la prise en compte de l’action des séismes est définie par un règlement dénommé " règles PS " (parasismiques) ;
– s’il y a lieu, on doit en outre tenir compte des actions qui apparaissent en cours de chantier (transport et manutention des éléments de l’ossature, circulation provisoire sur certaines parties de la construction, accrochage provisoire de charges à l’ossature), ainsi que des charges d’essai lorsque la vérification de la stabilité de l’ouvrage peut être faite directement.
L’ensemble des actions et la prise en compte de leurs différentes combinaisons pour la vérification de la stabilité des ouvrages sont définis par les " Directives communes relatives au calcul des constructions ", dites DC 79, du 13 mars 1979, fascicule spécial 79-12 bis  du Bulletin officiel  du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie.
 Cas particulier du bâtiment : partition de l’espace
    Pour un projet de bâtiment, l’étude du programme conduit à délimiter des volumes à l’intérieur desquels vivra le groupe pour qui la construction est conçue. Ces volumes ont des périodes d’occupation et des fonctions distinctes : bureaux, ateliers, magasins, pièces d’habitation, sanitaires, etc. Ils peuvent communiquer entre eux, et avec l’extérieur plus ou moins largement, en fonction du programme. Leur forme et leurs dimensions découlent de ce dernier. Les parois séparant les volumes entre eux ainsi que de l’extérieur doivent répondre à certains impératifs d’isolation phonique, thermique, ou simplement mécanique : effraction, vol, vent, pluie, etc. Dans le cas des logements et des locaux recevant du public, les qualités minimales d’isolation acoustique et d’inertie thermique sont définies par des normes précises.

     Enfin, une construction doit être fonctionnelle : elle doit être conçue pour permettre, en son intérieur et, le plus souvent, en liaison avec d’autres locaux voisins, l’accomplissement avec le minimum de contraintes de certaines activités. On peut définir le caractère fonctionnel d’une construction comme celui qui assure le meilleur confort des activités.
 Durabilité
    Les différents matériaux constitutifs d’une construction sont soumis à des agressions diverses d’origine sociale (chocs, dégâts, dégradations causées par les individus, volontairement ou non, en dehors de toute considération de fonctionnement), d’origine fonctionnelle (abrasion, empoussièrement et salissures, corrosion), d’origine naturelle (nappes d’eau agressives pour les fondations telles que les eaux séléniteuses, l’oxygène et le gaz carbonique de l’air, les rayons ultraviolets, les cycles de retrait de l’eau dans le béton et de dilatation thermique, diurnes et saisonniers, les cycles de gel et de dégel, la pluie, la neige, l’érosion éolienne, l’air marin, les embruns, etc.) ou d’origine artificielle due à l’environnement (atmosphère polluée des grands centres urbains et industriels, par exemple nappe phréatique rendue agressive par des nuisances industrielles).

     La durée de vie souhaitable pour un ouvrage est difficile à définir précisément. Pour un pont ou un bâtiment à usage d’habitation, le chiffre de cent ans est souvent avancé, sans autre justification que sa valeur ronde ; pour certaines constructions industrielles, et en particulier les usines chimiques, les durées sont plus courtes, de l’ordre de vingt à trente ans, en raison de l’évolution très rapide des procédés de fabrication.

   Quant à la réalisation d’un ouvrage d’une durée de vie déterminée, elle est aussi très aléatoire : sans parler même de catastrophes naturelles telles qu’ouragans, crues exceptionnelles ou séismes, il est difficile d’estimer a priori la rapidité de la dégradation d’une construction ; elle est d’ailleurs fonction, pour une très large part, des conditions d’exploitation, et surtout d’entretien.

   Du point de vue légal, le concepteur et l’entrepreneur sont tenus à une garantie décennale, qui met à leur charge les travaux de réparation si des désordres surviennent dans l’ouvrage ; cette garantie de dix ans, qui ne s’appliquait naguère qu’aux bâtiments, a été étendue progressivement, au cours de la dernière décennie, aux ouvrages de génie civil de toute nature.

اعلان 1
اعلان 2

0 التعليقات :

إرسال تعليق

عربي باي