La construction d’une route est très complexe. Les travaux commencent bien avant l’arrivée de l’équipement lourd sur le chantier de construction.
1. Planification et consultation publique (de six à 12 mois ou plus)
La Direction de la planification et de la gestion des terrains du ministère des Transports choisit avec soin, ce qu’elle désigne comme un « corridor » routier, une largeur de terrain qui convient pour construire une route. Elle doit s’assurer que le nouveau corridor tient compte des préoccupations techniques, environnementales, sociales et économiques.
Pour ce faire, la Direction dresse une carte détaillée, et compile et analyse beaucoup d’information sur les contraintes relatives à la géographie, à la circulation et à l’environnement ainsi que sur l’aménagement actuel.
Le ministère tient par la suite une réunion publique afin que les Néo Brunswickois touchés par la route puissent voir le corridor proposé et faire des commentaires. Des changements sont souvent apportés à la suite des réactions recueillies aux réunions publiques et ils sont parfois soumis à nouveau au public pour obtenir plus de réactions.
2. Étude de l’environnement, levés et conception préliminaire
Le nouveau corridor est enregistré auprès du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux et le processus provincial d’étude d’impact sur l’environnement commence. Des levés préliminaires et des études environnementales sont entrepris. La ligne médiane de la route est aussi arpentée. Les concepteurs utilisent cette information pour créer les dessins préliminaires et déterminer la superficie de terrain requise. Les conseillers en environnement utilisent la ligne médiane pour déterminer où pourraient se trouver des zones sensibles. Les zones écologiquement sensibles peuvent comprendre les zones de plantes rares et des espèces menacées, les terres humides, les ravages des chevreuils et des orignaux (lieux d'hivernage fréquentés par ces animaux), etc.
3. Tracé et achat de terrain (deux ans)
Une fois l’agrément écologique obtenu, la Direction du tracé des routes du ministère utilise les plans fonctionnels et les conditions environnementales pour effectuer un levé détaillé et le tracé. Les devis du projet sont alors établis.
Les agents chargés de l’emprise de route négocient avec les propriétaires fonciers l’achat des terrains nécessaires pour la route.
4. Nivellement (d’un an à deux ans)
Après l’achat du terrain et le choix d’un entrepreneur, les travaux de construction commencent sur le site de la nouvelle route. Des panneaux de construction sont installés pour aviser les automobilistes. Tous les services publics pouvant être affectés sont enlevés ou relocalisés. Des éléments écologiques comme les clôtures ante-érosion et les ouvrages de contrôle de l’érosion sont installés autour des cours d’eau.
Le secteur où la route doit être construite est déboisé. Tous les arbres pouvant être récupérés sont coupés et transportés aux scieries locales à des fins de recyclage. Après l’abattage des arbres, les souches sont enlevées à l’aide d’équipement comme les dessoucheuses, qui ne perturbent pas la terre végétale précieuse.
La plupart des routes sont conçues pour maximiser les matériaux accessibles sur le site. C’est ce qu’on appelle l’excavation courante ou l’excavation de roches compactes. Les déblais excavés sont déplacés par de grandes machines comme les bulldozers, excavatrices et camions. Toutefois, certains matériaux doivent parfois être importés sur le site. Ces matériaux sont désignés « matériaux d’emprunt ».
Au fur et à mesure de la construction de la route, les couches de sol, de pierres et de pierres concassées sont compactées par de l’équipement pour assurer la solidité de la chaussée. Au fur et à mesure des travaux, les secteurs exposés sont stabilisés par l’ensemencement d’herbe. Les secteurs susceptibles à l’érosion sont protégés par des roches appelées pierrés.
La dernière étape du nivellement d’un chemin est la pose d’une couche de terre végétale sur les pentes et l’hydroensemencement. Par après, la route est prête à être asphaltée.
5. Ouvrages
Les ouvrages servent à maintenir la circulation sur les routes, les voies ferrées ou les cours d’eau. Ils sont aussi désignés passages supérieurs, passages inférieurs ou ponts. Les ouvrages peuvent être à une seule travée ou à plusieurs travées séparées par des colonnes. Un ouvrage comprend les semelles de fondation, les colonnes, les poutres de couronnement, les butées, les poutres et un tablier.
La semelle de fondation est la base de l’ouvrage. La colonne est posée sur la semelle et soutient la poutre de couronnement. La poutre de couronnement soutient les poutres et les poutres soutiennent le tablier. Les butées forment le début et la fin de l’ouvrage et supportent aussi les poutres.
La première étape dans la construction d’un ouvrage est d’établir une semelle de fondation solide. Habituellement, l’ouvrage est installé sur un terrain ferme. Si le terrain n’est pas suffisamment ferme, des piliers sont enfoncés pour fournir le soutien nécessaire. Par après, la forme de la semelle est moulée à l’aide d’un « coffrage » et le béton est coulé dans le coffrage. Lorsque la semelle de fondation est suffisamment durcie, les colonnes sont « formées » au dessus, suivies de la poutre de couronnement. Les butées sont alors terminées. Lorsque tous les travaux sont achevés, les poutres sont installées. Elles peuvent être en béton ou en métal. Lorsque les poutres sont placées, le tablier peut être installé. Un garde fou est installé et le tablier est imperméabilisé pour empêcher l’eau de s’infiltrer dans le béton. La touche finale est l’asphaltage du tablier et le marquage de la chaussée.
6. Asphaltage, signalisation et éclairage
Le ministère des Transports et de l"Infrastructure utilise de l’asphalte pour couvrir la chaussée. L’asphalte est un mélange de pierres, de sable et de ciment d’asphalte qui donne à l’asphalte sa couleur noire et en assure la cohésivité. L’asphalte est posée et compactée afin de créer une surface lisse et dense pour la circulation. La chaussée est en pente afin que l’eau s’écoule de la route.
Une fois l’asphalte posé, le garde fou et le câblage électrique pour les lumières et les panneaux installés, la chaussée est marquée. La route peut maintenant être ouverte à la circulation.
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